Georges QUETIER
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Le Coq Déplumé
Guerre de 1870
PREAMBULE
1870 L'illustration, les Mensonges et faiblesses de la Société Française
Bien évidement, le regard porté par ce journal sur les évènements ayant
précédé, puis accompagné, et enfin suivi la guerre de 1870, ne bénéficiaient pas du
recul dont nous disposons de nos jours. Voilà au moins une raison justifiant de mon choix
d'en faire l'analyse et la critique.
C'est ainsi que l'éclairage particulier auquel j'ai soumis
un certain nombre des évènements de cette guerre, rapportés par l'illustration, m'a
permis de relever certains faits, sans doute bien connus des spécialistes, mais trop
souvent ignorés du public français et de ses manuels scolaires.
1er Mensonge:
C'est ainsi que j'insisterai sur un extraordinaire
mensonge: l'inexistence de fait, avant cette guerre de 1870, des "400 000 soldats de
la mobile", alors que leur soit disant "présence" dans l'armée française
faisait étrangement l'objet d'âpres polémiques dans la vie politique et de la fin du
second Empire entre la gauche et la majorité, la première critiquant cette "charge
inutile" et l'autre louant la "sécurité qu'elle offrait à la nation".
2eme mensonge:
De la même façon je montrerai, - encore un mensonge,
celui-là par omission - que la parenté prussienne du prétendant allemand au trône
d'Espagne, Léopold de Hohenzollern qui avait tant exaspéré l'opinion française au
début de juillet 1870 et a joué un rôle déterminant dans la genèse de la guerre,
était sans réel fondement, alors qu'au contraire sa parenté française napoléonienne
était, elle, bien concrète, et très proche.
Ce fait qui, à lui seul accable et ridiculise l'attitude
de la France quand elle déclare la guerre à la Prusse de Bismarck est resté occulté
dans l'opinion française. Par exemple, on se gardera bien de rappeler, en 14-18, que ses
deux fidèles alliés, les rois Albert de Belgique et Ferdinand de Roumanie étaient, l'un
le neveu, l'autre le fils, de ce Léopold qu'en 1870, on ne voulait absolument pas voir
sur le trône d'Espagne.
3eme mensonge:
J'exposerai aussi, -troisième mensonge, lui aussi grave de
conséquences - que contrairement à ce qui a été admis, après 1870 dans le but de
désigner des boucs émissaires et d'épargner autant que possible les grands militaires,
la cause essentielle des défaites de l'armée impériale n'a pas été, comme on
l'affirme encore si souvent par erreur, son manque de préparation, ou la faiblesse de ses
effectifs, ou les insuffisances de son artillerie, ou même la dispersion de ses forces
avant les combats, mais beaucoup plus du total aveuglement de son état-major sur le
terrain.
Stratégie - Cavalerie
C'est bien à cette extraordinaire cécité que sont dues les
inexcusables surprises qu'on subi presque en permanence les corps d'armée impériaux au
début de chaque bataille, ainsi que l'étrange passivité stratégique dont ils ont fait
preuve tout au long des combats. J'ai emprunté au colonel Rousset l'explication qu'il en
fournit tout au long de son ouvrage: La totale carence de la cavalerie française
d'observation et de couverture.
Vêtements colorés
En parcourant les numéros de "l'illustration" de
la fin du 19eme siècle et du début du 20eme, j'ai compris que non seulement l'armée
française n'avait pas su voir l'ennemi, mais qu'en plus, elle avait ignoré jusqu'en
1914, qu'il était vital pour ses troupes de se soustraire le plus possible, à son
observation. Ceci explique, par exemple, que pendant vingt-cinq ans au moins, et jusqu'au
printemps 1915, elle a constamment refusé de modifier, avec un entêtement stupide, comme
je le montrerai, l'uniforme de ses soldats en maintenant la couleur rouge garance pour le
pantalon, et en refusant de remplacer le képi (shako) partiellement rouge, par un
casque.
La Presse et les politiques
La forfanterie, insolente et sans bornes, des
responsables politiques et militaires du second Empire, ainsi que celle de sa presse, tout
comme leur manque d'état d'âme vis-à-vis de la guerre et de ses horreurs, ont été,
d'une façon trop souvent insoupçonnée, les moteurs déterminants du conflit
franco-prussien. Ils s'étalent avec abondance dans les déclarations des journalistes de
l'époque.
Cet aspect de l'histoire est lui aussi pratiquement absent
des manuels scolaires français.
Bazeilles
Le "massacre des civils de Bazeilles" des 31
Août et 1er septembre 1870, fait l'objet ici d'une étude critique montrant que,
contrairement à ce qui a été abondamment écrit et est encore enseigné ( au musée de
Bazeilles notamment) sur la "tuerie sauvagement exécutée" par les Bavarois du
général von der Tann, les exactions commises, n'ont en rien été conformes aux
descriptions qui en ont été faites. Les fusillades des habitants exécutés le 2
septembre "pour avoir pris les armes avec les défenseurs" n'ont
vraisemblablement existé que dans l'imagination d'observateurs traumatisés par l'horreur
des ruines du village après la bataille, et abondamment chapitrés par la propagande
anti-allemande assénée jour après jour dans la presse française de l'époque.
(Ce fait a lui seul montre qu'il convient de faire preuve de beaucoup de prudence quand on
prend en compte les récits des contemporains de la guerre de 1870, rapportant, ou même
décrivant les actes de barbarie des "envahisseurs prussiens"
Conclusion
L'observation des conditions dans lesquelles l'armée
française a été utilisée dans cette guerre de 1870 m'a amené à mettre en cause
l'efficacité de son système de recrutement et à penser, avec les hommes de gauche du
second empire, qu'une armée de civils régulièrement entraînée et bien équipée selon
le système suisse eût été un protection autrement plus efficace contre les agressions
extérieures, que l'armée permanente qui va pourtant perdurer en France pendant des
générations et se révéler incapable de dissuader l'Allemagne de l'attaquer et de
l'envahir à deux reprises dans la première moitié du 20eme siècle.
Le souvenir du temps que j'ai passé, et en grande
partie perdu inutilement, au cours de mes deux années de service militaire, dont trois
mois de rappel en Algérie, ne fait que me conforter dans cette certitude.
Enfin, toujours en observant les écrits de la
presse, j'ai essayé de montrer combien il avait été ridicule et nocif que dans la
France de l'après 70, l'esprit de haine et de revanche ait prévalu sur celui de la
compréhension mutuelle et de la réconciliation.
G. QUETIER
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Après lecture de l'ouvrage de Georges Quétier,
L'académicien et historien Alain DECAUX
écrit à ce dernier, dans un courrier récent, les commentaires suivants:
..." Je vous le dis franchement: votre histoire de la guerre de 1870 m'a fortement
intéressé. Comme vous pouvez le penser, c'est une époque que je connais bien. Cependant
votre récit entraîne le lecteur et parvient à le convaincre qu'il assiste quasiment en
direct à tout ce que vous lui narrez. Vous avez donc, à ce qui est connu, ajouté une
"patte" personnelle tout à fait efficace"...
Cet ouvrage de plus de 270 pages,
au format 21 x 29,7cm, est imprimé sur un papier couché semi-mat de 115g. La couverture
pelliculée est en quadrichromie. La finition est réalisée en dos carré collé cousu.
Les gravures ( plus de cent) et les citations sont en grande partie extraites du journal
"L' ILLUSTRATION"